Le repli des espaces agricoles est inquiétant, le constat des évolutions récentes est accablant : la disparition de plus de 12 500 ha de SAU au Pays Basque Nord entre 2000 et 2010, soit un recul de 1 250 ha par an (Agreste). Artificialisation et abandon des espaces sont les deux phénomènes qui expliquent cette diminution des surfaces agricoles.
L’ensemble des dernières évolutions législatives vont dans le sens d’une planification foncière plus durable (SRU, Grenelle, Alur). Les orientations sont données pour une meilleure protection des espaces agricoles et l’objectif est une gestion plus économe des sols : aboutir de manière progressive à une réduction des surfaces agricoles consommées par l’urbanisation et les infrastructures notamment. En effet, le rythme de consommation soutenu du foncier agricole maintenu lors des dernières décennies ne peut plus perdurer.
Le premier déterminant des prix des terrains sur le marché foncier tient à leur situation vis-à -vis des règles d’urbanisme. Ce sont donc bien les règles d’urbanismes qui doivent protéger les espaces agricoles.
Dans ce contexte, l’accès au foncier, du fait de la spéculation et de ses conséquences, rend difficile l’installation de jeunes paysans et paysannes, et même quasiment impossible dans le cas des jeunes Hors Cadre Familial (HCF), qui, pourtant, contribuent au renouvellement des générations agricoles dans les fermes du Pays Basque Nord.
Au-delà de la question agricolo-agricole, l’accession au logement pour tous ceux aux revenus modestes pose également problème, dans un contexte ou le Pays Basque accueille 2800personnes de plus chaque année.
Euskal Herriko Laborantza Ganbara s’implique dans ce dossier du foncier et participe à la réflexion avec les élus locaux et les structures chargées de la planification foncière.